Une nouvelle trajectoire pour le projet de la rue Saget

Publié le vendredi 22 janvier 2021

Le conseil d'administration de l'Établissement public d'aménagement Bordeaux Euratlantique, présidé par Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, a voté à l'unanimité le 20 janvier une nouvelle trajectoire pour le projet de la rue Saget, avec des évolutions positives du programme et des garanties substantielles d'adaptabilité dans le temps, sans impact financier pour les collectivités et les contribuables.
Une nouvelle trajectoire pour le projet rue Saget
Image de synthèse du projet de la Rue Saget
Le projet
La société Apsys a proposé en 2015 la création d'un îlot de ville à tonalité commerciale autour d'une rue d'environ 600 m de long, reliant la gare Saint-Jean à la Garonne. Ce vaste projet de 67 000 m2 consiste à refondre ce quartier en créant un ensemble mixte dont 25 000 m2 net de surfaces commerciales. Le projet est financé essentiellement par des fonds privés : Apsys investira 450 M€ et l'EPA 50 M€.

Les évolutions du programme
  • Réalisation du parc Descas de 2 hectares 3 ans plus tôt que prévu (2024-2025) et en amont de la livraison du programme privé. C'est un changement majeur pour la qualité de vie des Bordelais pour un espace depuis trop longtemps entièrement dévolu à la voiture.
  • 1 000 à 2 000 m2 de commerces remplacés par des locaux dédiés à l'économie sociale et solidaire (E.S.S) avec un choix d'attribution des locaux par les collectivités.
  • 800 m2 de maison des associations et 1 200 m2 de fermes et jardins associatifs, prolongeant les quais bordelais par un parc nourricier.
  • 50% de logements en plus (de 4 000 m2 à 6 200 m2) dont 35% de logements sociaux.
  • Diminution par 2 du nombre de places de stationnement (500 places contre 1 000 initiales), avec 250 places en moins dès le démarrage du projet et 250 autres places transformées à terme en 8 000 m2 de logistique urbaine.
     
Adaptabilité de la programmation commerciale dans le temps
Le projet sera livré à l'horizon 2028. Le commerce évolue vite et la situation sanitaire rebat les cartes en profondeur, il est donc impératif de se doter d'outils de régulation :
  • Création d'un comité des enseignes associant les collectivités, la CCI, la Chambre des métiers et de l'artisanat, en amont et pendant toute la durée de vie du projet. Apsys sera engagé contractuellement à produire régulièrement des études de positionnement et d'impact sur le tissu commercial existant, qui permettront d'orienter la programmation commerciale du projet.
  • Ce comité des enseignes s'appuiera également sur un comité d'expertise, afin de disposer d'éclairages prospectifs pour que la programmation soit la plus pertinente possible par rapport aux modes de vie et de consommation à l'horizon 2030.
  • Une programmation commerciale centrée sur la réponse aux besoins quotidiens du quartier et privilégiant des commerces qui ont quasiment disparu du centreville de Bordeaux obligeant ses habitants à prendre leur voiture pour fréquenter des zones commerciales périphériques.
  • Des locaux commerciaux construits avec une structure poteaux/poutres offrant la souplesse nécessaire à des changements de destination en fonction de l'évolution des modes de consommation et garantissant sur la durée, l'adéquation du quartier aux besoins de la population.
  • Mise en oeuvre de l'engagement d'Apsys à contribuer à la requalification commerciale du cours de la Marne, en partenariat avec In cité, afin d'apporter un soutien au tissu commercial existant en amont de la livraison du projet.
  • Renforcement des garanties d'usage public de la rue créée, ouverte 24h/24 7j/7 (création d'une servitude de passage qui viendra grever le foncier détenu par Apsys). C'est la garantie d'un quartier ouvert et intégré à la ville à l'opposé de la privatisation de l'espace public comme cela a été fait pour la promenade Sainte-Catherine.
  • Tenue d'un débat démocratique sur le projet en conseil municipal et métropolitain et présentation du projet aux Bordelais par Apsys.